- Agriculture : elle constitue l’activité la plus importante de la commune. Elle est essentiellement une activité de subsistance tributaire des pluies. Certaines personnes l’associent à la pratique de l’élevage, de l’artisanat ou du petit commerce. On estime à 99% la population active qui s’emploie à l’agriculture. Les types d’exploitations rencontrées sont les champs de cases, et les champs de brousse. Les champs sont obtenus par héritage, par cession ou par legs. Les principales spéculations sont : les cultures vivrières qui regroupent le sorgho, le mil, le maïs et le riz etc. ; les cultures de rentes principalement destinées à la vente : l’arachide, le soja, le sésame, le haricot, etc. et les cultures maraîchères : les oignons, les choux, la tomate, l’aubergine et la carotte. Des tubercules tels que le manioc et la patate douce sont parallèlement cultivés.
- Les principales potentialités de l’agriculture se résument à :
- la bonne pluviométrie, l’existence de nombreux bas-fonds, la fertilité relative des sols, l’existence d’un service technique d’appui.
- Pêche : elle est peu développée parce qu’il n’y a pas de cours d’eau pérenne. Elle n’est pratiquée que pendant la saison pluvieuse et les principales espèces capturées sont : Oréochromisspp (carpes), Clarias anguilaris (silures).
- Elevage : La commune présente quelques potentialités en matière d’élevage. On peut citer entre autres : le climat de la zone, l’existence d’un service d’appui technique, la proximité d’une zone de commercialisation. Il faut noter également que les éleveurs ne sont pas organisés en coopérative pour révolutionner la filière élevage.
C’est une activité d’appui à l’agriculture qui est pratiquée toute l’année. Cependant les meilleures productions s’observent en saison pluvieuse où les conditions d’alimentation et d’abreuvement sont favorables. L’élevage pratiqué est de type extensif, basé sur une exploitation des ressources naturelles et des résidus de récoltes. Deux types d’acteurs existent à ce niveau : les sédentaires constitués des Bissas et de certains Peulhs. Les animaux sont élevés dans les limites communales et environs immédiats. Pour les sédentaires, l’agriculture et l’élevage constituent des activités complémentaires et indivisibles. En ce concerne le deuxième type d’acteurs notamment les nomades, ils sont constitués majoritairement de Peulhs du village de Landré qui se déplacent vers le Ghana en saison sèche pour garder les animaux.
- Foresterie : la commune de Zonsé est pauvre en matière de forêt. La forêt est quasi inexistante. Le charbon et le bois constituent les principales source d’énergie et intervient dans l’artisanat utilitaire pour la fabrique d’outils agricoles. Le peu bois existant est contrôlé par un service technique déconcentré et il est exploité sur délivrance d’un permis de coupe par ce service.
- Chasse : elle est pratiquée mais dans les communes voisines comme de Bittou, Médéga de la commune de Gon-boussgou, Wangala de la commune de Zabré et la commune de Bagré.
- Le commerce : l’activité est faiblement développée dans la commune. Les échanges ont lieu tous les 3 jours de manière simultanée sur les marchés de Zonsé, Diarra, Landré et Ponga. Les principaux produits commercialisés sont issus des filières agricoles, sylvicoles et d’élevage et des produits manufacturés. Les entreprises locales intervenant dans le commerce sont de petites tailles, avec un faible niveau d’instruction des promoteurs, une inaccessibilité aux sources de financement de proximité, l’absence et /ou la non utilisation d’outils de gestion. Ce sont en général de petites entreprises individuelles informelles constituées parfois de boutiques mal achalandées, installées dans des locaux construits en banco ou sous des hangars.
- L’artisanat : le secteur de l’artisanat est peu diversifié au niveau de la commune, et se positionne comme étant le prolongement de l’activité agricole ou pastorale. Il constitue pour la plupart des acteurs qui le pratiquent, une activité secondaire. On distingue l’artisanat utilitaire avec la production de poterie, la forge et la menuiserie ; l’artisanat d’art avec les sculptures et l’artisanat de service avec la mécanique des deux roues, la couture et la coiffure. Secteur embryonnaire, l’artisanat local se caractérise essentiellement par le faible niveau d’instruction des acteurs, la modicité des moyens de production des entreprises, l’absence d’outils de gestion, le manque d’encadrement, la non structuration du secteur au niveau local, le difficile accès aux sources de financement et l’exploitation de la main d’œuvre familiale.
- Transport et réseau routier : Le réseau routier interne est constitué de pistes qui relient les différents villages au chef-lieu de la commune. La plupart de ces pistes sont impraticables, particulièrement en saison pluvieuse. Le mauvais état ou l’absence d’ouvrages de franchissement sur ces pistes rend difficile les déplacements des populations. Les moyens de transport couramment utilisés sont les charrettes, les bicyclettes, les motocyclettes et automobile par le biais de transporteurs en provenance de Ouagadougou pour le marché de Diarra.
- Communication : le territoire communal est couvert par le réseau de téléphonie mobile. Seul l’opérateur national Telmob est présent. Les médias accessibles dans la localité sont la radio et dans une moindre mesure la télévision. Hormis les télévisuelles nationales, les stations radiophoniques nationales sont difficilement inaccessibles. Cependant, les populations ont un facile accès aux stations radio notamment la radio de Bagrépôle, la radio pag-liyiri de Zabré et la radio Zékoula de Bittou. La presse écrite est inexistante. Les informations selon leur pertinence et le degré de leur importance sont relayés à partir du correspondant de l’agence d’information du Burkina (AIB) basé à Tenkodogo. Les canaux locaux de communication utilisés sont les suivants : les convocations écrites pour les sessions ; les affiches ; les Arrêtés et délibérations ; les rencontres de concertation ; les crieurs publics.
- Tourisme : la commune de Zonsé ne présente pas un potentiel touristique.
- Culture, sport et loisir : les activités culturelles, sportives et récréatives connaissent une situation très peu enviable dans l’espace communal. La commune de Zonsé ne dispose pas d’infrastructures sportives et d’équipements. La pratique du sport est quasi-inexistante. On la retrouve néanmoins au niveau des jeunes. Cette pratique sportive a lieu dans certaines écoles primaires (OSEP, Coupe du proviseur). L’inexistante de terrain de sport adapté, le manque d’encadrement et l’absence de compétitions sportives communales ainsi que le manque d’équipement, expliquent en partie le faible niveau de la pratique du sport dans la commune. L’absence de centres de loisirs, d’infrastructures sportives, d’équipements et de lieux d’expression culturelle, constitue un handicap à la promotion de la culture, des sports.